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Fournisseur d'énergie : très peu de Français sont prêts à en changer

Seulement 10 % des sondés sont prêts à changer de fournisseur d'électricité.

Publié le par Sarah Corbeel

Le groupe transalpin Eni se lance sur le marché français de l’électricité pour les particuliers. Les usagers sont pourtant encore peu nombreux à quitter les tarifs réglementés de l’électricité et du gaz pour souscrire un contrat selon les prix du marché.

Vous pourrez désormais choisir Eni pour votre électricité. L’énergéticien italien lance à partir de ce mercredi 29 mars ses offres d’électricité pour les particuliers. Il fournit déjà 700 000 clients en gaz et espère dépasser un million, gaz et électricité compris, d’ici à la fin de l’année.

Pour y parvenir, il compte notamment proposer des offres tarifaires inférieures de l’ordre de 10 % au tarif réglementé d’EDF, une offre 100 % électricité d’origine verte, des offres exclusivement sur Internet et une réduction sur la partie abonnement pour les consommateurs qui opteraient pour l’offre couplée électricité/gaz.

L’ouverture à la concurrence est bien vue

Depuis le 1er juillet 2007, le marché de l’énergie des particuliers est ouvert à la concurrence. Une libéralisation jugée favorablement par les usagers, d’après un sondage Ifop réalisé pour Eni. Pour le gaz, 78 % des sondés considèrent cette ouverture comme bénéfique (c’est 3 points de plus par rapport à la précédente enquête de septembre 2015) et ils sont 76 % pour l’électricité.

En même temps, 86 % des ménages estiment que l’ouverture à la concurrence s’est accompagnée d’une hausse du prix de l’électricité, et 77 % pensent de même pour celui du gaz. Un avis partagé par 76 % des dirigeants des très petites entreprises (TPE) interrogés.

Seulement 10 % sont prêts à changer de fournisseur

Face à cette hausse des tarifs, la moitié des sondés (50 % pour le gaz et 51 % pour l’électricité) sont plus vigilants sur leur consommation d’énergie. Mais ils sont très peu à se dire prêts à changer de fournisseur pour bénéficier d’offres plus avantageuses : 13 % dans le gaz, et seulement 10 % dans l’électricité.

Deux raisons principales expliquent pourquoi ils ne sautent pas encore le pas. D’abord, un tiers des sondés craint de ne pas avoir accès au même confort de prestation en cas de changement d’opérateur. Ensuite, 24 % considèrent qu’ils n’ont pas assez d’informations à leur disposition pour comparer les offres concurrentes avec leur fournisseur actuel.

Aujourd’hui, le marché de l’électricité est moins concurrentiel que celui du gaz. EDF le domine largement. Fin 2016, 87 % des 32 millions de sites de particuliers étaient encore alimentés par l’opérateur historique, selon la Commission de régulation de l’énergie.

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