Cette année, ils sont nombreux, les retraités à ne pas avoir eu la revalorisation annuelle de leur pension de retraite. Habituellement, cette retraite est revalorisée tous les ans en fonction de l’inflation.
Or Ouest-France est allé à la rencontre de retraités qui n’en ont pas bénéficié. Soit l’automatisation n’a jamais été automatique, et dans ce cas il leur faut contacter la Cnav (Caisse nationale d’assurance-vieillesse) de leur département, soit, pour la première fois depuis leur départ à la retraite, la revalorisation ne s’est pas faite.
Cette année, la pension annuelle des retraités aurait dû être revalorisée de 2,2 %. Pour la CGT, chaque revalorisation apporte son lot d’anomalies à traiter. Si la Cnav assure que les cas de retraités non revalorisés sont « très rares » (« 0,2 % » d’après la Carsat, la Caisse d’assurance-retraite, soit 1 500 retraités sur 728 556), la CGT, elle, agite un autre chiffre.
Pour la cellule d’Île-de-France, c’est « 8 000 dossiers étaient en anomalie fin 2023. Certains n’étaient pas revalorisés depuis plusieurs années. La Cnav attend que les intéressés se manifestent pour agir. »
Comment expliquer de tels problèmes ?
Ces dysfonctionnements soulèvent bien évidemment un vrai problème de fond. Pour la CGT, cela peut s’expliquer par « l’ancienneté de l’outil informatique », et le fait que les effectifs aient beaucoup baissé. La Cnav, de son côté, affirme qu’il n’y a pas de « rupture de ressources ».
Il est donc conseillé, comme le suggère le quotidien régional, de vérifier sur votre versement du 9 février si la pension de base de janvier a bien été revalorisée. C’est en effet à cette date que vous pourrez le voir. Tout en rappelant que la baisse ou la hausse peut également être due à d’autres facteurs, comme la CSG par exemple.