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Coronavirus : quatre indicateurs pour suivre l'évolution de l'épidémie

Coronavirus : quatre indicateurs pour suivre l'évolution de l'épidémie © ffikretow

Publié le par Sarah Corbeel

Taux d’incidence, taux de positivité, taux de reproduction… Difficile de s’y retrouver entre les différents indicateurs utilisés pour suivre l’évolution de l’épidémie de Covid-19. On fait le point.

Les craintes d’une deuxième vague de l’épidémie de coronavirus s’intensifient en France. Si le nombre de malades en réanimation est stable, le nombre de cas confirmés de Covid-19 est en hausse. Le dernier bilan quotidien de la direction générale de la Santé publié mardi soir fait état de 11 223 nouvelles contaminations confirmées sur une semaine, dont 1 397 dans les dernières 24 heures, 28 nouveaux clusters en une journée (879 clusters ont été découverts depuis le 9 mai dernier, dont 560 clôturés) et d’un nombre d’hospitalisations et d’admission en réanimation en hausse  (respectivement de 800 et 100 par semaine).

« La circulation du virus s’intensifie, notamment chez les jeunes et dans certaines régions, dans les métropoles de Paris et Marseille », relevait la direction générale de la Santé, le 10 août. On constate « une dynamique de nouvelles contaminations » qui « dépasse largement aujourd’hui les clusters identifiés », a noté mardi sur France Inter Djillali Annane, chef du service de réanimation médico-chirurgicale à l’Hôpital Raymond Poincaré de Garches. 

Pour suivre la situation sanitaire liée à la propagation du coronavirus, les autorités de santé se basent sur plusieurs indicateurs. Quatre sont particulièrement suivis : le taux d’incidence, le taux de positivité aux tests, le taux de reproduction du virus et la part des lits en réanimation.

Le taux d’incidence

Il s’agit du nombre de personnes testées positives rapportées au nombre d’habitants. Le plus souvent, le taux d’incidence est donné pour 100 000 habitants sur 7 jours écoulés. Le seuil de vigilance est fixé à 10 et, celui d'alerte à 50.

Le taux d’incidence est en forte augmentation, selon Santé publique France. Il est passé de 9,7 pour la semaine du 20 au 26 juillet à 16,7 pour la semaine du 3 au 9 août. 17 départements présentent un taux d’incidence compris entre 10 et 20 et 18 un taux d’incidence entre 20 et 50. Paris a dépassé en début de semaine le seuil d’alerte et atteint désormais 56.

© Santé publique France

Sa limite ? Le taux d’incidence n’est pas suffisant pour mesurer l’évolution de l’épidémie car il dépend du périmètre de la population testée. Plus on réalise des tests de dépistage, plus on compte de nouveaux cas et plus le taux d’incidence augmente mécaniquement.

Le taux de positivité

Il s’agit du nombre de personnes testées positives rapporté au nombre total de personnes testées. Le seuil de vigilance est à 5 % et le seuil d’alerte à 10 %. Entre le 1er et le 7 août, le taux de positivité à l’échelle nationale était de 2,1 %, contre 1,6 % la semaine précédente.

Le nombre de reproduction dit « R »

Le nombre de reproduction effectif, dit « R », correspond au nombre moyen de personnes qu’une personne malade va contaminer. En dessous de 1, c’est le signe que l’épidémie recule. A l’inverse, au-dessus de 1, elle se développe. Une personne porteuse du virus va le transmettre à plus d’une personne.

Aujourd’hui, ce R est de 1,32 sur l’ensemble de l’Hexagone, selon le dernier bulletin hebdomadaire émis par Santé Publique France le 6 août dernier.

Sa limite ? Si le calcul des R est important pour évaluer la situation épidémiologique dans un département ou une région, il ne suffit pas. « La valeur du R peut augmenter sans que cela soit nécessairement le signe d’une intensification de la circulation du virus, explique Santé Publique France. Par exemple, la survenue d’un cluster dans une entreprise peut conduire à des actions de dépistage et un afflux de patients dans un service d’urgence ou dans un laboratoire, faisant augmenter ponctuellement le R sans pour autant qu’il y est une diffusion dans la communauté ».

Le « R effectif » doit donc être mis en perspective avec les autres indicateurs épidémiologiques.

Le taux d’occupation de lits de réanimation

La capacité hospitalière est définie par le taux moyen d’occupation des lits de réanimation par des patients atteints de Covid-19. Le seuil de vigilance est franchi s’il est situé entre 40 et 60 % et le seuil d’alerte atteint s’il dépasse 60 %.

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