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Paracétamol challenge : alerte sur cette pratique extrême des enfants qui peut conduire à la mort !

Paracétamol challenge : alerte sur cette pratique extrême des enfants qui peut conduire à la mort ! © Mykhailo Tamakhin/Gettyimages

Publié le par Marine Guichard

C’est un nouveau défi en vogue sur TikTok, mais qui a déjà fait une victime aux États-Unis : le « paracétamol challenge », ou le fait d’ingérer le plus de médicaments possibles, dans le but d’être hospitalisé. Or, cette pratique est extrêmement dangereuse.

Un nouveau défi cartonne en ce moment sur le réseau social TikTok. Importé des États-Unis, le « paracétamol challenge », très en vogue chez les enfants et adolescents, consiste en le fait d’ingérer le plus de ces médicaments possibles. Le but, voir qui résistera le plus longtemps, ou restera le plus longtemps à l’hôpital. Mais cette pratique est extrêmement dangereuse : le paracétamol (Doliprane, Efferalgan, Dafalgan…), souvent utilisé comme antidouleur et très efficace, peut devenir dangereux, voire même mortel quand consommé à trop forte dose.

Aux États-Unis, une enfant de 10 ans est morte après avoir participé à ce défi. Et cette tendance commence à arriver en Europe : en Belgique, les autorités se sont emparées de ce problème à bras le corps et tentent d’alerter sur ce phénomène. « C’est une tendance que nous constatons depuis le mois d’août 2023, quand il en a surtout été question aux USA », témoigne le porte-parole du centre antipoisons belge à la RTBF, l’audiovisuel public. « Ces jeunes s’adonnent à cette compétition ridicule alors qu’une overdose présente un danger mortel », déplore le spécialiste.

Le surdosage, un danger mortel

Les médecins le rappellent, à trop fortes doses, le paracétamol est dangereux. Sur RTL, le docteur Jimmy Mohamed rappelle que « l’intoxication est la première cause d’hépatite aiguë sévère et la première cause de transplantation du foie en urgence ». « Les doses maximales après 15 ans ou 50 kg, c’est trois grammes par jour et il ne faut pas prendre deux grammes d’un coup. Vous prenez 1 g au maximum matin, midi et soir, ce qui fait toutes les 6 à 8 h pour couvrir la journée », rappelle-t-il.

En cas de dépassement de ces doses, cela peut entrainer de graves lésions pour le foie, mais également pour les reins et le cerveau. Le surdosage se manifeste en 4 stades :

  • Des nausées ;
  • Des vomissements et des douleurs abdominales ;
  • Une jaunisse (la peau devient jaune) et des hémorragies (les reins ne fonctionnent plus et le pancréas est enflammé) ;
  • Une insuffisance potentiellement mortelle du foie et d’autres organes

Une méconnaissance coupable

En Suisse également, les autorités se sont emparées du problème, au point que le Canton du Jura a très officiellement communiqué sur le sujet dès fin janvier. Il rappelle que « les premiers signes d’intoxication ne peuvent apparaître que 24 à 48 heures après l’ingestion, alors que les dommages au foie sont déjà importants ». Interrogé par France 3 Bourgogne-Franche-Comté, le Docteur Karim Boubaker, médecin cantonal de l’État de Vaud (Suisse), déplore une méconnaissance des usages liés au paracétamol. « Les jeunes ont sans aucun doute une mauvaise connaissance des risques liés à cette substance, d’autant plus qu’elle est souvent utilisée au sein des familles en cas de fièvre. C’est justement cette « banalité » du médicament qui nous inquiète », déplore-t-il.

Si aucun cas n’a été détecté pour l’instant en Europe, en Belgique les autorités ont déjà communiqué auprès des parents, des écoles et des soignants pour mettre en garde contre ce défi. En France, l’inspection académique du Calvados a également envoyé un mail aux parents pour les alerter, comme le rapporte Ici Normandie. Certains médecins déplorent un manque d’instruction du côté de l’école sur les dangers des médicaments à trop haute dose. Contacté, le ministère de l’Éducation nationale n’a pas encore répondu à nos questions.

Rappelons que, si vous êtes victime d’intoxication, vous pouvez contacter le centre antipoisons le plus proche de chez vous, ou le 15 en cas d’urgence.

Photo de profil de Marie Ortuno
440 points
Débatteur Renommé
Oui
il y a 4 mois
Dans mon entourage, il y avait une famille bourgeoise qui a toujours interdit l’accès à l’école publique à ses enfants. Cela se passait à la maison, rien qu’à la maison, donc entre eux. À l’époque, da
Lire 401 arguments Oui
Photo de profil de David Me Tatu
12 points
Non
il y a 1 mois
L'instruction est obligatoire, mais pas l'école. Beaucoup de parents peuvent transmettre à leurs jeunes enfants une instruction adéquate tout en veillant à un rythme adapté pour les petits (hygiène de
Lire 144 arguments Non

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