C’est l’histoire d’une femme de 53 ans victime d’une erreur administrative qui lui pourrit la vie depuis quatre ans, comme le rapporte Sud-Ouest. Handicapée à 80 % depuis vingt-cinq ans suite à une rupture d’anévrisme et à quatre accidents vasculaires cérébraux, elle n’est plus en capacité de travailler depuis.
C’est pour cela qu’elle remplit une déclaration tous les trimestres auprès de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), afin de recevoir 900 € d’indemnités.
En 2021, elle reçoit un courrier de la Sécu lui indiquant que celle-ci lui réclame 700 €, à cause d’une erreur qu’elle aurait faite dans sa déclaration. Elle reçoit ensuite une autre lettre lui réclamant, cette fois, 15 000 € de régularisation. En effet, la Sécu la soupçonne de fraude, son compagnon serait, d’après l’organisme, accusé de travailler pour une association d’aide à domicile, alors que ce dernier est à la retraite depuis 2017.
Aussi pointée du doigt par la CAF…
En janvier 2024, Sylvie reçoit de nouveau un courrier en forme « d’avertissement » lui réclamant, cette fois, 5 000 € de régularisation, car elle toujours accusée de fraude. On lui reproche en effet d’exercer une activité professionnelle dans les Hauts-de-France, alors qu’elle habite à Saint-Georges-du-Bois, en Charente-Maritime.
Rappelons également que son handicap l’empêche de travailler depuis 25 ans. Elle a donc envoyé tous les documents attestant de sa bonne foi. Mais c’est ensuite la caisse d’allocations familiales (CAF) qui s’y est mise, et la prive de ses 380 € mensuels d’allocation adulte handicapée.
Elle affirme n’avoir jamais été prévenue et se retrouve à présent sans ressources, malgré avoir multiplié les recours. Contactée par Sud-Ouest, l’Assurance maladie a reconnu un « raté » et promet d’étudier à nouveau le cas de Sylvie.