Les titulaires du revenu de solidarité active (RSA) et des allocations logement (APL, ALS, ALF) versées par les caisses d'allocations familiales vont avoir droit à une prime exceptionnelle, afin de compenser les répercussions économiques et sociales de l’épidémie de Covid-19 qui rebondit. Emmanuel Macron l'avait annoncé le 14 octobre et a confirmé, dans son allocution télévisée du 24 novembre, son versement dès le 27 novembre.
D'autres allocataires CAF pourraient aussi bénéficier, partiellement, du coup de pouce, à commencer par les jeunes allocataires des aides au logement ainsi que les étudiants boursiers.
Qui a droit à l'aide exceptionnelle ?
Tous les bénéficiaires du RSA vont recevoir une aide forfaitaire de 150 €, auquel pourra s’ajouter une somme de 100 € par enfant à charge.
Les bénéficiaires des aides personnelles au logement (APL) ne pourront pas bénéficier des 150 € mais auront tout de même droit à 100 € en plus de leurs prestations habituelles pour chacun de leurs enfants. Les APL regroupent l’aide personnalisée au logement (APL), l’allocation de logement familiale (ALF) et l’allocation de logement sociale (ALS).
À noter : le Premier ministre Jean Castex a précisé le 18 octobre que cette aide de 150 € sera également attribué à 400 000 jeunes allocataires des aides au logement ainsi qu'aux étudiants boursiers.
Bon à savoir
La prime sera versée par les CAF le 27 novembre à tous les allocataires concernés.
Il s’agit de « la même chose que ce qu’on a fait au printemps », a expliqué le président de la République. Par un décret du 5 mai, le gouvernement d’Edouard Philippe avait créé une aide exceptionnelle de 150 € par titulaire du RSA, de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), de la prime forfaitaire pour reprise d’activité, de l’allocation équivalent retraite (AER) ou du revenu de solidarité (RSO). Il avait en outre prévu le versement d’un forfait de 100 € par enfant à charge pour les allocataires de ces prestations et des aides personnelles au logement.
La mesure, « plus qu’une revalorisation », doit viser notamment les « jeunes » de « 18-25 ans », selon le chef de l’Etat.
Pas de hausse des prestations sociales
« C’est le dispositif le plus large et le plus efficace », affirmait Emmanuel Macron, dans sa précédente allocution télévisée, à l'annonce du couvre-feu. Mais, malgré l’envolée du chômage de masse et de la pauvreté, le président de la République n’envisage pas une hausse des prestations sociales, y voyant le risque de décourager l’exercice d’une activité professionnelle chez les allocataires, qualifiés par lui de « bénéficiaires ».
« Nos fondamentaux, c’est la lutte contre la pauvreté par le retour à l’activité et le travail. Et plus on augmente de manière unilatérale tous nos minima sociaux – on les rebaisse jamais après –, plus on rend difficile le retour à l’activité », a justifié le chef de l’Etat, rejetant ainsi les revendications du secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Laurent Berger, et d’acteurs de la lutte contre la pauvreté en faveur d’une augmentation du RSA.