La volte-face du Premier ministre a tourné à l’avantage des consommateurs. Après avoir annoncé leur annulation, Edouard Philippe a décidé, mardi 18 décembre, de maintenir les mesures qu’il avait rendu publiques le 14 novembre en réaction au mouvement, alors naissant, des « gilets jaunes ». Les réformes sont inscrites dans le projet de loi de finances pour 2019 que le Parlement doit adopter définitivement jeudi. Elles doivent entrer en vigueur l’année prochaine.
Elargissement du chèque énergie
Au nombre de 3,6 millions en 2018, les ménages percevant cette aide au paiement des factures devront être quelque 5,8 millions l’année prochaine.
« Les 3,6 millions de bénéficiaires actuels verront leur chèque […] augmenter de 50 € pour atteindre une somme variant, suivant la composition et les revenus du foyer, de 98 à 277 € », expliquait le compte rendu du Conseil des ministres du 14 novembre. En moyenne, ils auront droit à 200 €.
Pour les foyers nouvellement éligibles, le montant versé sera compris entre 48 et 76 €.
Doublement de la prime à la conversion
Le montant maximal de la prime à la conversion pour l’acquisition d’un véhicule neuf ou d’occasion fonctionnant à l’essence ou au diesel, va passer de 2 000 à 4 000 €. Il atteindra 5 000 € pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride.
Attention : seuls seront éligibles à cette mesure « les 20 % de ménages les plus pauvres et les actifs non imposables obligés à de longs déplacements » (salariés ou indépendants, 60 kilomètres pour se rendre à leur travail), selon le compte rendu du Conseil des ministres.
Réévaluation du barème kilométrique
Le barème kilométrique est réévalué pour des véhicules de faible puissance, à hauteur de :
- 10 % pour ceux de 3 chevaux fiscaux maximum ;
- 5 % pour ceux compris entre 3 et 4 chevaux fiscaux.