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École, emploi, santé, impôts... Ce qu'il faut retenir de la conférence de presse d'Emmanuel Macron

emmanuel macron conférence de presse allocution annonce école emploi famille santé impôt Durant près de deux heures et demi, le président de la République a répondu aux questions de 300 journalistes rassemblés au palais de l'Élysée. - © Christian Hartmann / Reuters

Publié le par Maxime Trédan

Le président était de retour face aux journalistes pour une grande conférence de presse organisée à l'Élysée, ce mardi 16 janvier. Merci pour l'info fait le point sur les principales annonces qui ont jalonné cette grand-messe.

Sur la forme : c’est indéniable, Emmanuel Macron est toujours très à l’aise dans l’exercice des questions-réponses.

Sur le fond : cette conférence de presse devait lever le flou sur la suite du second quinquennat du président. Le flou, il y en a un peu moins, mais tout n’est pas encore très clair…

Durant près de deux heures et demi, ce mardi 16 janvier, le président de la République a répondu aux questions des quelques 300 journalistes réunis dans la salle des fêtes du palais de l’Élysée. À cette occasion, Emmanuel Macron s’est employé à respecter scrupuleusement la lettre de la Constitution : le chef de l’État fixe un cap, le Premier ministre dispose et met en œuvre cette politique de façon effective.

On fait le point sur les annonces faites par le président de la République et ce qui changera pour vous dans les prochains mois.

École : initier le « réarmement civique » des jeunes Français

Érigé en grande priorité du quinquennat, le sujet de l’Éducation a constitué une bonne partie du propos liminaire du président de la République.

Emmanuel Macron a notamment annoncé le renforcement de l’éducation civique en doublant les horaires de cours : « Chaque génération de Français doit apprendre ce que la République veut dire – une histoire, des devoirs, des droits, une langue, un imaginaire, le sens profond du respect et de l’engagement –, et cela, dès l’enfance. »

Le chef de l’État a notamment fait part de son souhait de reprendre « le contrôle de nos écrans qui, trop souvent, enferment là où ils devraient libérer ». « Sur la base de recommandations que feront des experts que j’ai réunis la semaine dernière, nous déterminerons le bon usage des écrans pour nos enfants dans les familles, à la maison comme en classe », a-t-il ainsi expliqué.

Côté culture, Emmanuel Macron a fait part de sa volonté de faire du théâtre un « passage obligé » pour tous les collégiens, dès la rentrée de septembre 2024. Idem pour l’histoire de l’art, qui fera son retour au collège et au lycée.

Concernant le sujet épineux du port de l’uniforme, le président de la République a confirmé l’orientation prise par Gabriel Attal lorsqu’il étaient encore à la tête du ministère de l’Éducation nationale : la « tenue unique » sera expérimentée dans 100 établissements, dès cette année. La mesure pourra être généralisée en 2026, « si l’expérimentation est concluante ».

Enfin, le président a confirmé son projet de généralisation du service national universel (SNU) dès la classe de Seconde tout en annonçant la mise en place de cérémonies de remise de diplômes instaurées « dès cette année » au collège et au lycée. 

Emploi : nouveau durcissement des règles du chômage en vue

Au chapitre de la lutte contre le chômage, le président de la République a demandé au nouveau gouvernement de mettre sur pied un « acte II de la réforme du marché du travail ».

Selon la volonté du chef de l’État, celle-ci comprendra :

  • un meilleur accompagnement des demandeurs d’emploi ;
  • des « règles plus sévères » en cas de refus d’une offre d’emploi ;
  • une plus grande incitation à la création et à la reprise d’entreprise ;
  • un accompagnement vers l’emploi renforcé « sur des choses très concrètes comme le logement ou les transports ».

Cette nouvelle réforme doit permettre, selon Emmanuel Macron, d’atteindre le plein-emploi à la fin du quinquennat, en 2027.

Au sujet des salaires, le chef de l’État demande au gouvernement de permettre aux Français de « mieux gagner leur vie par le travail ». Un impératif qu’il fixe également les fonctionnaires, qu’il souhaite plus rémunérer « au mérite ».

Famille : faites des bébés !

Au chapitre de la famille, et alors que la France a recensé moins de 700 000 naissances en 2023 (du jamais-vu depuis 1945), selon un chiffre dévoilé ce mardi 16 janvier, le président de la République a tenu à s’exprimer sur la natalité.

« Notre France sera aussi plus forte par la relance de sa natalité. Nous étions jusqu’à récemment un pays dont c’était la force, sans la singularité en Europe, quand on se comparait aux voisins. Et c’est moins vrai depuis quelques années »

Concrètement, le locataire de l’Élysée a fait part de sa volonté de mettre sur pied un congé de naissance qui viendra, à terme, remplacer le congé parental actuel. Celui-ci sera « mieux rémunéré », veut-il croire : « Il permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent. Et surtout, il sera plus court que le congé parental actuel, qui peut parfois aller jusqu’à trois ans et éloigne beaucoup de femmes du marché du travail. »

Enfin, Emmanuel Macron a demandé à son gouvernement de mettre sur pied un grand plan de lutte contre l’infertilité, un « fléau » qui a « beaucoup progressé ces dernières années ».

Santé : la croisade contre les déserts médicaux

En matière de santé, le président de la République a confié un mandat à la nouvelle ministre Catherine Vautrin pour qu’elle « simplifie les règles venues d’en haut, en permettant d’adapter ces règles au terrain pour permettre des coordinations plus simples, en dégageant du temps aux médecins pour mieux travailler entre médecine de ville et hôpital, avec aussi ce qu’on appelle les professions paramédicales. »

Afin de lutter contre la pénurie de médecins, Emmanuel Macron réclame la régularisation de « nombre de médecins étrangers » qui « tiennent parfois à bout de bras nos services de soins et que nous laissons dans une précarité administrative qui est complètement inefficace ».

Enfin, le président s’est montré favorable à une hausse des franchises médicales pour tous les Français, hors affections de longue durée : « Au moment où je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour les forfaits de téléphonie, la vie quotidienne, se dire qu’on va passer de 50 centimes à un euro pour une boîte de médicaments, je n’ai pas le sentiment qu’on fait un crime terrible. Je pense que ça responsabilise et que c’est une bonne mesure. Il faut responsabiliser sur la consommation. »

Impôts : une baisse confirmée pour des millions de ménages

Le président de la République a été interrogé sur sa promesse de baisser les impôts à hauteur de 2 milliards d’euros pour les classes moyennes. Il a ainsi pu confirmer cette orientation qui interviendra « dès 2025 » : « Le gouvernement reviendra sur le détail de la mesure. »

Les Parisiens, les Marseillais et les Lyonnais pourraient bientôt élire directement leur maire

Au cours de la conférence de presse, Emmanuel Macron a été interpellé par un journaliste sur la nomination surprise de Rachida Dati au poste de ministre de la Culture. Le chef de l'État a assuré que ce débauchage n'a pas fait l'objet d'un « accord » entre la maire du VIIème arrondissement de Paris et Renaissance en vue des élections municipales de 2026. Toutefois, il en a profité pour faire part de sa volonté « d’une réforme en profondeur de la loi Paris-Lyon-Marseille pour revenir au droit commun ». En clair, le président souhaite que l'élection des maires des trois grandes agglomérations françaises se fasse au suffrage universel direct. Actuellement, les édiles sont élus indirectement, via les élus d'arrondissements.

Ce cap fixé par le président de la République à son nouveau gouvernement devra désormais être explicité par le Premier ministre Gabriel Attal qui prononcera sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale le 30 janvier prochain. 

Photo de profil de Marie Ortuno
438 points
Débatteur Renommé
Oui
il y a 4 mois
Dans mon entourage, il y avait une famille bourgeoise qui a toujours interdit l’accès à l’école publique à ses enfants. Cela se passait à la maison, rien qu’à la maison, donc entre eux. À l’époque, da
Lire 401 arguments Oui
Photo de profil de David Me Tatu
12 points
Non
il y a 29 jours
L'instruction est obligatoire, mais pas l'école. Beaucoup de parents peuvent transmettre à leurs jeunes enfants une instruction adéquate tout en veillant à un rythme adapté pour les petits (hygiène de
Lire 144 arguments Non

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