Merci pour l'info

France Travail : le dispositif Avenir Pro élargi à tous les lycées professionnels du pays à la rentrée

Une enseignante échange avec un étudiant dans une salle de classe lumineuse et moderne. © SeventyFour / Getty images

Publié le par Sarah Corbeel

À compter de la rentrée 2025, France Travail étendra le programme Avenir Pro à l’ensemble des lycées professionnels de l’Hexagone. Objectif : améliorer l’insertion professionnelle des jeunes en leur offrant un accompagnement sur mesure.

Au premier trimestre 2025, le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans inscrits en catégorie A – sans aucune activité, disponible immédiatement et en recherche active d’emploi – a bondi de 34,3 % pour atteindre près de 900 000, selon les données publiées par la Dares, le service statistique du ministère du Travail.

Si cette hausse s’explique principalement par la modification des règles d’inscription à France Travail - depuis le 1er janvier 2025, la loi pour le plein-emploi impose l’inscription automatique des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), des jeunes suivis par les missions locales et des personnes handicapées suivies par les Cap emploi -, il n’en demeure pas moins que les jeunes sont particulièrement touchés par le chômage. En 2023, 17,2 % des 15-24 ans étaient au chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), contre 6,7 % des 25-49 ans et 5,1 % des 50 ans ou plus, d’après une note de l’Insee.

Face à cette situation, France Travail a décidé de renforcer l’accompagnement des lycéens en voie professionnelle vers l’emploi. À compter de la rentrée 2025, le dispositif Avenir Pro sera généralisé à l’ensemble des lycées professionnels, rapporte le site Capital.

C’est quoi le dispositif Avenir Pro ?

Expérimenté progressivement depuis 2021, ce programme s’adresse aux élèves en dernière année de CAP ou de bac professionnel, et plus particulièrement à ceux envisageant une insertion professionnelle ou une recherche de contrat d’apprentissage. L’objectif est de les aider « à valoriser leurs compétences, mieux appréhender le marché du travail, structurer leur démarche de recherche d’emploi et les accompagner vers une insertion réussie », peut-on lire sur le site Eduscol.

Comment les élèves sont-ils accompagnés ?

Concrètement, des conseillers de France Travail formés interviennent en classe pour accompagner les élèves dans leur insertion professionnelle. L’accompagnement s’articule autour des thématiques suivantes : rédaction des CV et lettres de motivation, préparation des entretiens d’embauche, maîtrise des outils numériques, compréhension du marché du travail (secteurs qui recrutent, attentes des employeurs), etc.

En complément, des rencontres avec des employeurs locaux via des job dating, des forums ou encore des visites d’entreprises sont organisés pour élargir le réseau professionnel des élèves. « Les jeunes que nous accompagnons n’ont souvent ni réseau, ni expérience. Et pour beaucoup, un employeur est une figure inatteignable, inaccessible, explique à nos confrères Hélène Noblecourt, directrice du pôle de la mobilisation pour l’insertion des jeunes chez France Travail. L’idée, c’est donc de faciliter cette relation ».

Pour quels résultats ?

Un bilan de l’expérimentation du dispositif Avenir Pro sur l’année scolaire 2021-2022 montre une amélioration du taux d’emploi des jeunes après leur CAP ou bac pro, selon une étude de l’Institut des Politiques Publiques (IPP), publiée en octobre 2024. En janvier 2023, six mois après la fin de l’année scolaire, 23,2 % des lycéens ayant participé au programme avaient trouvé un emploi, contre 16 % des élèves du groupe témoin n’ayant pas bénéficié d’Avenir Pro. Soit une hausse d’environ 45 %. L’impact est particulièrement marqué pour les élèves les plus éloignés de l’emploi, dont le taux d’emploi a doublé, passant de 10 % à 20 %. L’étude souligne toutefois que le programme entraîne une diminution du taux d’inscription en études supérieures, « dont les causes devront être précisées dans un contexte où une forte proportion d’entre eux les abandonne après la sortie du lycée ».

Photo de profil de Joel Tisseyre
68 points
Oui
il y a 24 jours
Pour être honnête, je n'ai pas fait mon service militaire car je me suis arrangé pour ne pas le faire, non pas parce que je n'aimais pas l'Armée (au contraire!), mais pour des raisons professionnelles
Lire 596 arguments Oui
Non
il y a 1 mois
Né en 1979 - "année blanche" - j'ai la chance de n'avoir aucun document relatif à mes états de service militaire à fournir lors d'une démarche administrative... Étudiant, j'aurai détesté mettre en su
Lire 160 arguments Non

Nos experts en direct

Besoin d’un conseil personnalisé ?

Nos experts vous répondent

(Service disponible du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 9h à 19h, prix d’un appel local)

Sujets associés

OSZAR »