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Suspensions des services civiques : comment l'absence de budget pénalise des milliers de jeunes

Suspensions des services civiques : comment l'absence de budget pénalise des milliers de jeunes © Nikola Stojadinovic / Getty images

Publié le par Émilie Pelloux

En l’absence de budget pour 2025, l’Agence du service civique a fait savoir aux acteurs associatifs via une communication transmise jeudi soir que les nouveaux contrats de service civique étaient suspendus à partir du 1er février.

Mauvaise surprise pour le secteur associatif ce jeudi 30 janvier en fin de soirée. Dans un mail envoyé aux associations, l’Agence du service civique a annoncé une « suspension de toute nouvelle mission de service civique à compter du 1er février 2025 ». Au total, près de 5 000 jeunes en attente de commencer leur contrat pourraient être laissés sur le carreau. En cause ? « L’absence de budget 2025 », avance l’Agence dans sa communication.

5 000 jeunes concernés

« Aucun jeune ne peut débuter une mission de Service civique à compter du 1er février », annonce l’Agence du service civique dans son mail envoyé aux associations et organisations, particulièrement recruteuses de ce type de contrats.

Pour rappel, le service civique a été créé en 2010 permettant aux jeunes le désirant de s’engager durant 6 à 12 mois au sein d’organismes à but non lucratif ou de droit public agréés par l’Agence. Ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans (et jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap), il en a séduit près de 150 000 en 2023, et plus d’un demi-million depuis son lancement, traduisant un franc succès pour le dispositif.

La suspension concerne « toute entrée en mission à partir du 1er février quand bien même un contrat a été saisi ou validé », indique le mail de l’Agence avec en prime « une incertitude […] sur les contrats saisis sur Elisa après le 1er janvier 2025 ». Toutefois, « les jeunes qui commencent une mission à l’international pourront le faire, et les étrangers qui, en réciprocité, s’engagent en France également », précise le Service civique auprès du Parisien. De même, les missions prévues à Mayotte ne seront pas concernées.

« Jusqu’à l’adoption du budget de l’État pour 2025 »

Les missions suspendues ne pourront donc pas débuter avant « l’adoption du budget de l’État pour 2025 ». En sous-texte, il faut comprendre que « du fait de la censure et de l’absence de budget 2025 », l’Agence du Service civique se retrouve « dans un régime dit de services votés, très contraignant pour l’engagement de nouvelles dépenses et la signature de nouveaux contrats », a expliqué sa porte-parole, Adèle Nangéroni à nos confrères du Figaro.

Du côté des associations, la nouvelle a fait des émules. Dans une tribune publiée sur le site Carenews, la députée écologiste Léa Balage El Mariky a vivement critiqué cette décision. En tant qu’« ancienne directrice d’ONG [SINGA, NDLR] », elle dénonce avec son collègue, Jean-Claude Raux, « une décision brutale et unilatérale, prise sans concertation, qui affaiblit un dispositif pourtant reconnu pour son impact social et formateur. »

 

Photo de profil de Joel Tisseyre
77 points
Oui
il y a 28 jours
Pour être honnête, je n'ai pas fait mon service militaire car je me suis arrangé pour ne pas le faire, non pas parce que je n'aimais pas l'Armée (au contraire!), mais pour des raisons professionnelles
Lire 646 arguments Oui
Photo de profil de Alain Besson
45 points
Non
il y a 6 jours
Le service militaire, je ne l'ai pas fait. Ce n'est pas un bon départ pour en juger de l'utilité, me dire-vous. Soit, étudiant, sursitaire, et bien qu'ayant suivi une préparation militaire en vue d'i
Lire 169 arguments Non

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