Ce 26 décembre 2024, le monde commémorait les 20 ans du tsunami le plus meurtrier de l’Histoire, qui avait touché plus de 15 pays en Asie du Sud-Est et provoqué la mort d’entre 250 et 300 000 personnes.
Mais la France n’est pas à l’abri de tels risques. Ce 16 décembre, un séisme de magnitude 3,7 sur l’échelle de Richter a été ressenti sur la Côte d’Azur, en particulier à Monaco, son épicentre, ainsi qu’à Nice, Menton et Antibes. À Cannes, la politique de prévention a d’ailleurs été reconnue par l’Unesco, puisque la ville a été la première en France à se voir décerner le titre de ville « tsunami ready » (que l’on pourrait traduire par « prête face au tsunami », en anglais).
La Méditerranée est en effet fortement exposée aux risques de tsunami, une faille sismique s’allongeant de Nice jusqu’à Savone, en Italie, et une autre se situant du côté de l’Afrique du Nord. C’est pourquoi les villes du pourtour méditerranéen travaillent depuis de nombreuses années afin de préparer les populations à faire face à ce risque. Le média en ligne Reporterre avait d’ailleurs assisté, en décembre, à un vaste exercice lancé par les services de la municipalité, dans toute la ville. Les écoles y organisent régulièrement des exercices de prévention.
Comment réagir en cas de tsunami ?
En France, au niveau national, c’est le centre national d’alerte aux tsunamis (Cenalt) qui sert en quelque sorte de tour de contrôle en la matière. Situé à Bruyères-le-Châtel, en Île-de-France, son rôle est de détecter les tsunamis, les analyser, ainsi que lancer l’alerte auprès des populations.
C’est d’ailleurs le centre qui, le 19 janvier dernier, a envoyé un signal sonore ainsi qu’un message d’alerte aux habitants du littoral méditerranéen pour les alerter d’un risque imminent de tsunami. Il s’agissait d’un exercice afin de tester l’efficacité de cette fonctionnalité. Les équipes du Cenalt surveillent en permanence un grand écran sur lequel est affichée une carte du monde dotée de triangles de couleur, chacun représentant une station sismique et son activité en temps réel.
Et le système s’est amélioré, puisque d’une demi-heure il y a 20 ans, les analystes mettent aujourd’hui moins de 10 minutes à analyser un tsunami. Si un tel événement se produisait, les villes du littoral méditerranéen comme Cannes se sont dotées de panneaux signalétiques, que la population doit suivre pour se diriger vers les « zones refuges », dans lesquels il faut attendre la fin de l’alerte ou les pompiers. La ville prévient également qu’il faut se diriger vers les hauteurs, voire même un toit ou le sommet d’un arbre solide, et en aucun cas aller vers le rivage ou prendre la mer.
Il faut également ne téléphoner qu’en cas d’urgence vitale, afin de ne pas saturer le réseau pour permettre aux secours de pouvoir en disposer. Après le tsunami, attendez l’avis de retour à une situation normale des autorités. Préparez également un kit de secours. Et retenez que vous n’avez que quinze minutes pour vous mettre à l’abri après avoir reçu l’alerte. Même si un tsunami peut arriver sans prévenir, en suivant toutes ces précautions, vous pourrez augmenter vos chances de sécurité.