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Vacances scolaires : le président de la République veut lancer une convention citoyenne pour trancher

Vacances scolaires : le président de la République veut lancer une convention citoyenne pour trancher © Godong/ Getty images

Publié le par Émilie Pelloux

Le président de la République a annoncé vendredi vouloir lancer une convention citoyenne sur le « temps de l’enfant » à partir du mois de juin. Des citoyens tirés au sort pourront s’exprimer sur les horaires de classes ainsi que sur la longueur des vacances, sujet abordé de nombreuses fois par le chef de l’État.

Le débat est relancé. Le président de la République a annoncé ce vendredi 2 mai auprès du Parisien vouloir lancer une convention citoyenne consacrée au « temps de l’enfant ».

Objectif ? « Faire en sorte que l’organisation des journées de nos élèves soit plus favorable à leur développement et aux apprentissages, qu’un équilibre soit trouvé aussi pour faciliter la vie des familles », a expliqué Emmanuel Macron auprès de nos confrères. Un sujet abordé à de multiples reprises par le locataire de l’Élysée et sur lequel les avis divergent fortement.

Horaires de classe, vacances scolaires : « le temps de l’enfant »

Comme pour les deux précédentes conventions portant sur le climat et la fin de vie, celle-ci sera organisée par le Conseil économique social et environnemental (CESE). Elle permettra à des citoyens tirés au sort d’examiner les informations apportées par les experts à partir desquelles ils pourront formuler des préconisations.

Ces derniers devront alors s’exprimer sur de multiples questions telles que la longueur des journées des élèves, l’heure de début des cours, ou encore la durée des vacances scolaires.

Cette dernière problématique avait déjà été évoquée par le chef de l’État. « La France a des vacances beaucoup plus longues que dans beaucoup de pays. Il y a des vacances en plus par rapport au moment où j’étais à l’école. À la Toussaint et à Pâques, c’est plus long », avait dégainé Emmanuel Macron en février dernier, en marge d’un déplacement à Colmar. Une sortie faisant alors écho à un entretien accordé au Point en août 2023 lors de laquelle le locataire de l’Élysée jugeait déjà qu’il « y a trop de vacances » et plaidait pour une rentrée scolaire « dès le 20 août » pour les élèves en difficulté.

Les vacances scolaires en France sont-elles trop longues ?

À en croire les chiffres de 2023 de l’OCDE, la France n’est pas la plus gourmande en matière de vacances scolaires. Avec ses 16 semaines de vacances annuelles (contre 13 semaine en moyenne pour le reste des pays de l’OCDE), elle se situe toutefois juste derrière les champions grecs, lituaniens, lettons et estoniens notamment qui accordent 17 semaines de vacances. Néanmoins, l’Hexagone ne compte que 8 semaines de vacances d’été contre 9 en moyenne pour les autres pays de l’OCDE. « La spécificité de la France par rapport aux autres pays de l’OCDE réside dans la fréquence et la durée de ses vacances intermédiaires, avec quatre pauses intermédiaires par an d’une durée moyenne de 2 semaines », notent toutefois les auteurs de l’étude.

Une question qui taraude donc le président depuis de nombreux mois, voire depuis le début de son premier mandat. « C’est l’avenir de la Nation qui se forge dans nos écoles, a-t-il justifié auprès de nos confrères. Depuis 2017, on a travaillé pour faire en sorte que nos élèves apprennent dans de meilleures conditions, du dédoublement des classes, aux petits-déjeuners gratuits, en passant par la cantine à 1 €. »

Une diversion à entendre Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. « C’est un hors-sujet de la part du président de la République sur les questions d’éducation », a-t-elle déclaré auprès de l’AFP en réaction à l’annonce de la convention citoyenne. « Il fait diversion pour ne pas s’occuper des urgences et masquer l’état de l’école qui s’effondre : on manque de professeurs, on a les classes les plus chargées d’Europe… »

Grégoire Ensel, vice-président des parents d’élèves de la FCPE, estime quant à lui « qu’il nous faut absolument repenser l’école dans ses attentes, dans ses objectifs, et ça doit être un débat de société ». Il demande cependant qu’en plus de la question des « rythmes scolaires » soient abordées celles « de la mixité sociale et scolaire, celle du handicap, celle des effectifs dans les classes ».

Convoqués à partir du mois de juin prochain, les citoyens auront jusqu’à l’automne, voire la fin 2025, pour rendre leurs conclusions.

Photo de profil de Marie Ortuno
438 points
Débatteur Renommé
Oui
il y a 4 mois
Dans mon entourage, il y avait une famille bourgeoise qui a toujours interdit l’accès à l’école publique à ses enfants. Cela se passait à la maison, rien qu’à la maison, donc entre eux. À l’époque, da
Lire 400 arguments Oui
Photo de profil de David Me Tatu
12 points
Non
il y a 27 jours
L'instruction est obligatoire, mais pas l'école. Beaucoup de parents peuvent transmettre à leurs jeunes enfants une instruction adéquate tout en veillant à un rythme adapté pour les petits (hygiène de
Lire 144 arguments Non

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