Deux mois à peine après l’adoption du budget pour l’année 2025, l’exécutif se penche déjà sur le prochain projet de loi de finances pour 2026.
Ce dimanche 13 avril, le ministre de l’Économie et des Finances est monté au créneau en annonçant de but en blanc sur le plateau de BFMTV vouloir maintenir l’objectif de réduction du déficit à 4,6 % pour 2026 malgré une perspective de croissance en baisse à 0,7 % après l’annonce tonitruante des droits de douane par Donald Trump.
Pas d’augmentations d’impôts en perspective
Une réduction du déficit « indispensable » qui devrait passer dans le prochain budget par « un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros » concernant à la fois les dépenses et recettes de l’État. « On peut dépenser moins et dépenser mieux », a soutenu Éric Lombard déclarant dans le même temps ne pas souhaiter « dégrader le modèle social ».
De la même manière, il a indiqué ne pas envisager d’augmentation d’impôts pour les classes moyennes ou les entreprises. Un cap défendu depuis le premier mandat d’Emmanuel Macron. S’il ne prévoit pas de hausse d’impôts pour les plus aisés, notamment pour les grandes entreprises dont la contribution exceptionnelle ne devrait pas être reconduite, le locataire de Bercy a toutefois indiqué vouloir faire en sorte que la contribution de 2 milliards d’euros sur les hauts revenus « soit pérenne ».
La « suroptimisation fiscale » dans le viseur du gouvernement
En tandem avec la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, Éric Lombard a également annoncé travailler à la lutte contre « la suroptimisation fiscale » visant « ceux qui ont des patrimoines importants et qui utilisent des règles légales qui leur permettent d’avoir un niveau d’imposition inférieur à celui de la moyenne des Français. »
Si Éric Lombard est resté peu loquace quant aux dispositions qui pourraient être discutées dans le prochain projet de loi de finances, il a toutefois fortement insisté sur la journée du 15 avril. Mardi prochain le Premier ministre, François Bayrou, doit réunir les partenaires économiques et sociaux. Un moment qui devrait permettre de « poser les bases avec nos partenaires de manière plus collégiale que ce que nous faisons d’habitude », a revendiqué son ministre de l’Économie.