Prime Macron, retraites, énergie, mutuelle… Découvrez le programme de Gabriel Attal pour les législatives

Alors que la campagne électorale pour les élections législatives anticipées a officiellement débuté ce lundi 17 juin, Gabriel Attal a dévoilé samedi 15 juin les premières mesures du programme de la majorité présidentielle.

Dans un entretien accordé au Parisien et aux titres de presse quotidienne régionale, puis au 20 Heures de France 2, le Premier ministre, qui conduit la campagne de la majorité sortante, a détaillé les propositions de la coalition présidentielle en faveur du pouvoir d’achat et de la restauration de l’autorité. Le reste du projet de Renaissance doit être présenté en début de semaine. Passage en revue.

Sur la question du pouvoir d’achat, premier sujet de préoccupations des Français, le chef du gouvernement a déclaré vouloir leur permettre de « gagner plus » et de « dépenser moins ». En cas de victoire du camp présidentiel aux législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, il propose ainsi une hausse du montant de la prime de partage de la valeur (PPV), qui remplace depuis juillet 2022 la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat ou prime Macron instaurée en 2019 à la suite du mouvement des « gilets jaunes ».

Actuellement plafonnée à 3 000 € par an et 6 000 € dans certains cas, cette prime versée selon le bon vouloir des employeurs serait relevée à 10 000 € par an, « sans charge ni impôt ». Et son versement pourrait être mensualisé. Rappelons que depuis le 1er janvier 2024, cette prime n’est plus exonérée de cotisations sociales ni d’impôt sur le revenu (IR), excepté pour les salariés faisant partie d’une entreprise de moins de 50 salariés ou si l’avantage est affecté à un plan d’épargne.

Autre revalorisation promise : les pensions de retraite resteront bien indexées sur l’inflation en 2025. « Nous revaloriserons les retraites sur l’inflation pour protéger le pouvoir d’achat des 17 millions de retraités qui ont travaillé toute leur vie et méritent un revenu décent », a déclaré Gabriel Attal, confirmant les propos d’Emmanuel Macron lors de la conférence de presse donnée mercredi 12 juin.

Le locataire de Matignon a également confirmé une baisse des factures d’électricité de 15 % « dès l’hiver prochain », ce qui représenterait en moyenne pour les ménages « 200 € de moins » par an sur leur facture, « grâce à la réforme du marché européen de l’électricité que nous avons obtenue ». Quelques jours plus tôt, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’était engagé à ce que les factures d’électricité diminuent de 10 à 15 % en février 2025, en particulier grâce à la production nucléaire.

Alors que le prix des fournitures scolaires devrait encore grimper cette année, Gabriel Attal a évoqué la mise en place d’achats groupés afin d’en réduire leur coût de 15 % environ.

Concernant les frais de santé, le Premier ministre propose de travailler à la mise en place « d’une complémentaire santé publique à 1 € par jour pour ceux qui ne sont pas couverts ». Dans les faits, les personnes aux ressources modestes peuvent déjà bénéficier d’une mutuelle gratuite ou à moins d’un euro par jour et par personne : la complémentaire santé solidaire (CSS).

Côté logement, le camp présidentiel propose une « exonération des frais de notaire en cas d’achat d’un logement jusqu’à 250 000 € » afin de faciliter l’accession à la propriété des primo-accédants de la classe moyenne.

Un fonds de rénovation énergétique des logements des classes moyennes et populaires, « financé par une taxe sur les rachats d’actions », serait par ailleurs mis en œuvre. Objectif : rénover 300 000 logements supplémentaires d’ici 2027.

Pour agir en faveur de la mobilité, Gabriel Attal propose enfin « le doublement des véhicules électriques en leasing social, censé notamment bénéficier aux personnels soignants ». Lancé le 1er janvier dernier par le gouvernement pour permettre aux ménages modestes de louer une voiture électrique pour environ 100 € par mois, le dispositif de leasing social avait dû être arrêté mi-février, victime de son succès. 50 000 dossiers avaient été déposés en seulement six semaines, soit deux fois plus que l’objectif initialement fixé.

Concernant le volet autorité, autre axe fort du programme législatif de la majorité, le Premier ministre a annoncé qu’un mineur « responsable de violences aggravées de plus de 16 ans et en récidive devrait pouvoir être jugé comme un majeur ».

Enfin, sur la question environnementale, le chef du gouvernement promet une « réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2027 ».