Du 24 au 28 mars 2025 avait lieu la semaine de l’épargne salariale. Cet évènement organisé conjointement par l’Autorité des marchés financiers (AMF), l’Association française de la gestion financière (AGF), les directions générales du Trésor et du Travail et l’association la Finance pour tous, doit permettre de mieux informer les 12,8 millions de salariés bénéficiant de ce dispositif en 2024.
Alors que l’encours de l’épargne salariale a atteint près de 200 milliards d’euros en 2024 selon les chiffres communiqués par l’AGF en mars dernier, une étude de février élaborée par Opinion Way pour le compte de cette association indique que le « degré de connaissance des salariés détenteurs est clairement limité dès lors qu’il s’agit d’évoquer les modalités de gestion et de déblocage de l’épargne salariale ». Gérer son épargne salariale n’est pas chose aisée, les diverses institutions la promouvant délivrent pourtant des conseils fort utiles en la matière.
Épargne salariale : quèsaco ?
Avant toute chose : l’épargne salariale est un dispositif permettant à une entreprise de partager les bénéfices réalisés sur ses résultats ou ses bénéfices avec ses employés, via des primes de participation, d’intéressement ou de partage de la valeur. Des sommes auxquelles peut s’ajouter un abondement, soit une part supplémentaire apportée par l’employeur.
Ceux-ci peuvent alors faire le choix de percevoir cet argent ou de le placer sur un Plan d’épargne entreprise (PEE) ou un PER Collectif et d’en retirer les fruits plus tard, selon leurs projets futurs.
PEE ou PERCO… quel support choisir ?
À partir de la notification des primes versées, les salariés disposent de 15 jours pour indiquer ce qu’ils souhaitent faire de cet argent. Ils peuvent alors faire le choix de percevoir directement les montants touchés – elles seront alors imposables – ou de les placer sur un PEE ou un PER Collectif qui ne seront soumis à la sortie plus qu’aux prélèvements sociaux.
Le PEE est davantage indiqué pour l’épargne de moyen terme, puisque les sommes peuvent être débloquées sans être soumises à l’impôt sous 5 ans. Le PER Collectif ouvre ce droit lors du départ en retraite et permet donc d’épargner pour cela.
Choisir les fonds sur lesquels investir
Vient ensuite le choix des fonds sur lesquels investir. Mieux alors investir selon son profil : soit prudent, soit prêt à prendre des risques. Concernant les profils enclins aux risques, il faut « diversifier [ses] investissements avec des fonds comprenant une certaine part d’actions » dans le but d’obtenir « malgré les fluctuations des marchés d’actions […] de meilleurs rendements qu’avec les placements sans risque », explique l’AMF sur son site.
L’AMF recommande ainsi de se renseigner sur le fonds via le document d’informations clés (DIC) fourni pour chaque fonds. Celui-ci doit permettre à l’investisseur de comprendre en quoi consiste ce placement via la mention des risques et gains possibles, des principales caractéristiques du produit, la durée de détention recommandée ou d’un indicateur de risque sur une échelle de 1 à 7.
Régulièrement suivre le cours de son épargne
L’autorité conseille également de surveiller régulièrement ses comptes. Cette pratique permettra alors d’ajuster les sommes investies, en réalisant des arbitrages, en fonction de la rentabilité des placements.