Le Plan épargne retraite (PER) se place à la troisième place du podium des placements jugés les plus intéressants par les Français selon la dernière enquête « Les Français, l’épargne et la retraite » dont les résultats ont été présentés jeudi 27 juin par AG2R la Mondiale et le Cercle de l’épargne. Les sondés estiment à 57 % ce produit d’épargne intéressant, juste derrière le livret A (60 %) et l’assurance-vie (61 %).
Un chiffre venant confirmer le succès annoncé en avril dernier - cinq ans après son lancement - par Bruno Le Maire avec 10 millions de souscripteurs et 100 milliards d’euros d’encours.
Un moyen de « disposer de son épargne en fonction de sa situation »
Ce succès s’explique en premier lieu par « la souplesse » de ce produit d’épargne, argue Pierre Geinaert, président d’Amphitéa, co-auteur de l’étude. Offrant la possibilité retirer les sommes stockées sur le PER sous forme de capital ou de rente (ou les deux à la fois), le PER « rassure le souscripteur qui se dit que dans 20 ans, il pourra disposer de son épargne en fonction de sa situation », explicite Pierre Geinaert.
Cette souplesse, rend le PER séduisant pour plusieurs catégories d’âge. « On voit que les Français ont une forte propension au capital surtout quand ils rapprochent de l’âge de départ à la retraite. Chez les jeunes, au contraire, il y a davantage une question de perception de revenus », indique Philippe Crevel, président du Cercle de l’épargne.
« La logique retraite l’emporte avant la logique fiscale »
Si le PER séduit par sa souplesse c’est surtout l’inquiétude pour les vieux jours qui poussent les épargnants à souscrire au PER. En moyenne, 47 % des retraités interrogés considèrent que leur pension leur permettrait de vivre correctement à la retraite, contre 54 % en 2023.
Et le chiffre baisse même jusqu’à 29 % chez les non-retraités, indiquant une anxiété grandissante pour le pouvoir d’achat à la retraite. Pour le PER, « c’est vraiment la logique retraite qui l’emporte avant la logique fiscale », conclut Philippe Crevel.