Après plusieurs augmentations des tarifs de l’électricité ces derniers mois, une baisse s’annonce enfin. Le groupe EDF a annoncé dans un communiqué publié le 26 juillet avoir enregistré des « résultats opérationnels et financiers en progression » au premier semestre 2024 avec un bénéfice net amélioré de 21 %, soit 7 milliards d’euros.
Des performances qui devraient se répercuter sur les prix de l’électricité avec « une baisse [des prix] très rapide, une stabilisation à un niveau beaucoup plus bas que ce que nous avions l’année dernière à la même période », a précisé Luc Rémont, PDG du groupe dans un appel aux journalistes, relayé par l’AFP.
Le nucléaire, moteur des bons résultats d’EDF
Ces résultats « témoignent des efforts menés par l’ensemble des équipes d’EDF pour retrouver de hauts niveaux de production », a affirmé le PDG dans un communiqué. Une production rehaussée notamment par le redressement du nucléaire à hauteur 177,4 TWh, permis par une augmentation de 19,4 térawattheures (TWh) au premier semestre.
Ces bons résultats précédés des 10 milliards d’euros de bénéfices enregistrés par le groupe en 2023, lui permettent de compenser les pertes de 17,9 milliards d’euros subies en 2022, notamment grâce à des prix élevés et de meilleures ventes d’électricité.
À quelle baisse de prix s’attendre ?
Ayant « désormais une visibilité sur les prix jusqu’à environ la fin de la décennie », le groupe anticipe une baisse des prix rapide avant de se stabiliser. Les contrats d’électricité pour l’année 2025 se négociaient à environ 73 € le MWh en juin 2024, bien moins que les 90 € le MWh en janvier dernier et les 146 € le MWh de l’année d’avant, note le Parisien. Cette bonne nouvelle rejoint la promesse faite par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, d’une baisse des tarifs de l’électricité de 10 à 15 % à l’hiver prochain.
Une heureuse nouvelle pour les consommateurs, moins pour le groupe qui s’attend à une baisse de l’EBITDA (un indicateur de rentabilité) « au 2e semestre 2024 par rapport à celui de 2023 », a indiqué EDF dans son communiqué. Malgré des bénéfices en progression, la baisse des prix sur le marché pourrait faire diminuer les recettes de la société alors qu’elle reste encore sous le coup de sa dette mirobolante de 54,2 milliards d’euros et d’un besoin d’investissement de 25 milliards d’euros notamment pour la gestion de son parc vieillissant.
