Du nouveau à venir pour les 6 millions de salariés utilisant des tickets-restaurant ? C’est du moins ce que souhaite la ministre du Commerce, de l’Artisanat et des PME. Lors d’une interview sur France Info, vendredi 7 février, Véronique Louwagie a indiqué avoir « débuté une concertation » la veille réunissant les acteurs concernés par le sujet en vue de « réformer le titre-restaurant ».
Depuis son instauration en 1967, « la manière dont les salariés utilisent ce titre et se restaurent a changé. Il faut donc le moderniser », a expliqué la ministre.
🔴🗣 - "Nous devons réformer le titre restaurant"
— franceinfo (@franceinfo) February 7, 2025
Véronique Louwagie, ministre chargée du Commerce, de l'Artisanat et des PME, revient sur la question des tickets-restaurants et de leur utilisation en supermarché.
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De nouveaux usages des titres-restaurant
Objectifs de cette concertation : « faire en sorte de régler la question de la transparence des commissions » que touchent notamment les émetteurs de ces titres, les « dématérialiser » et évoquer la question des zones géographiques de leur utilisation.
Véronique Louwagie souhaite donc présenter des pistes « dès cet été » afin d’adapter les tickets-restaurant « aux nouveaux besoins ». Et ce, afin d’être « prêt bien avant le 31 décembre 2026 », date à laquelle la dérogation de leur utilisation, votée par le Parlement à la mi-janvier, pour payer riz, pâtes ou autres denrées alimentaires en supermarché prendra fin.
Une utilisation prolongée malgré la réticence des restaurateurs
Pour rappel, cette dérogation avait été mise en place au sortir de la pandémie de Covid-19 en 2022 puis prolongée en 2023 pour permettre aux salariés de faire face à l’inflation.
Loin d’être satisfaites des règles actuelles, les organisations syndicales du secteur avaient appelé les Parlementaires dans un communiqué paru le 14 janvier dernier, à travailler sur une loi permettant de « moderniser le dispositif des titres-restaurant en mettant en œuvre leur complète digitalisation, en travaillant sur ses bénéficiaires, son financement, son usage ».
« Cette loi serait aussi l’occasion de rééquilibrer le financement du dispositif entre les entreprises qui acquiert des titres-restaurant pour leurs salariés d’une part et d’autre part les restaurateurs et les commerçants qui payent des commissions auprès des émetteurs », ont ajouté les syndicats qui condamnent régulièrement cette dérogation au vu du manque à gagner qu’elle leur causerait.